Le 17 novembre 2025 à 19h, Xavier Moreau était l’invité de La Grande Émission animée par Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.

Xavier Moreau est un analyste français spécialisé dans les relations internationales. Diplômé de Saint-Cyr et ancien officier parachutiste, il est titulaire d’un DEA en relations internationales de Paris IV Sorbonne, spécialisé dans les relations soviéto-yougoslaves. Résidant en Russie depuis 24 ans, il dirige LinkIT Vostok. Il a fondé le centre d’analyse Stratpol et est l’auteur de « Nouvelle Grande Russie » et « Pourquoi la Russie a gagné ? ».

Zelensky à Paris encore une fois

La neuvième visite de Volodymyr Zelensky en France n’a rien d’un simple protocole : c’est un acte de soumission politique et économique. Derrière les mots de Macron, « partenariat stratégique », « moment historique », se cache l’alignement complet sur Washington. Chaque venue de Zelensky se traduit par une nouvelle saignée budgétaire : milliards d’euros, promesses de Rafale, pendant que la dette explose. Macron s’obstine à jouer au chef de guerre pour un régime corrompu que même l’Allemagne lâche. Zelensky vient chercher des chèques, pas du soutien ; Macron, lui, achète une illusion de leadership.

Cette fréquence des visites traduit une dépendance mutuelle. Zelensky a besoin d’argent et de prestige ; Macron a besoin d’un rôle mondial pour masquer son effondrement intérieur. À chaque rencontre, Paris s’enfonce un peu plus dans un conflit qui ne lui appartient pas. Tandis que Berlin ou Rome tempèrent, Macron double la mise. La France ne mène plus une politique souveraine : elle suit la feuille de route de l’OTAN, validée par Zelensky.

Macron, dernier parrain occidental de Zelensky

Macron est devenu le garant du régime de Kiev. Les États-Unis ont d’autres priorités, l’Allemagne recule. Paris reste seul, vitrine du « monde libre ». Ce rôle flatte l’ego de Macron et justifie une politique extérieure déconnectée du peuple. En réalité, il agit en VRP du complexe militaro-industriel : Dassault, Thales, MBDA. Chaque poignée de main cache des milliards de contrats, payés par l’impôt.

Zelensky a compris le jeu. Il flatte Macron en échange d’armes, crédits et soutien médiatique. Dans ce rapport, c’est l’Ukraine qui dicte le tempo. Macron ne peut ni reculer sans perdre la face, ni avancer sans se ruiner politiquement. Il est prisonnier de son image, et Zelensky l’exploite.

Les intérêts français piégés en Ukraine

Officiellement, la France défend la démocratie européenne. En réalité : son industrie d’armement, son influence diplomatique et une fiction stratégique. L’Ukraine sert à affirmer une puissance française qui n’existe plus. L’argent versé ne reviendra pas, les armes seront perdues ou revendues, les dettes bien réelles.

Les véritables intérêts français sont ailleurs : énergie, souveraineté alimentaire, frontières. Rien de cela n’est compatible avec la politique ukrainienne de Macron. La France, en supplétif du bloc atlantiste, a troqué son indépendance contre un rôle d’exécutant.

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